• Je travaille sur PC, mais, si vous travaillez avec des macs et des tablettes, cet excellent petit site peut vous fournir quelques infos.

    Cliquez ici.

    Vous y trouverez aussi des vidéos utilisables par tous.

    Si vous avez des macs, n'oubliez pas d'aller sur le forum de Prométhéan: il y a pas mal d'infos.


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  •  J’ai non seulement eu la chance de choisir mon matériel mais j’ai également pu faire installer ma classe exactement comme je le souhaitais dans la mesure des crédits de la petite commune où je travaille.

     

    Plusieurs options possibles : sur le côté de la classe ou au centre.

     

    J’ai choisi de le mettre en plein centre. Le TNI est devenu mon tableau principal.

     

    Sur les deux côté de la classe, je dispose également de deux tableaux que j’ai fait plastifier.

     

    -      Premièrement, parce qu’une panne du TNI est toujours possible.

     

    -      Deuxièmement, parce que j’ai plusieurs niveaux dans ma classe .

     

    -      Troisièmement, parce que je travaille souvent en ateliers .

     

    -      Quatrièmement, parce que l’image d’un écran réclame plus d’attention de la part des enfants : ils se fatiguent plus. Il est donc nécessaire de ne pas toujours travailler sur écran.

     

    Le Prométhéan possède d’ailleurs deux fonctions qui sont très intéressantes dans ce domaine :

     

    -      la touche freeze, qui permet de bloquer l’écran sur une image. Cela permet à l’enseignant de travailler sur son ordinateur normalement pendant que les élèves regardent le TNI sur une image bloquée.

     

    -      La touche no show, qui permet de garder le TNI allumé tout en mettant un écran vide (comme s’il était éteint). Cela permet de ne pas éteindre et allumer le TNI et donc d’éviter les risques de « claquage » de la lampe de vidéo projection faute de temps de refroidissement nécessaire. Cela permet également de supprimer le visuel qui canalise l’attention des élèves pendant un moment. Je crois qu’il n’y a pour l’instant que sur ce TNI que c’est possible.

     

    J’utilise souvent le TNI en classe entière : il est donc nécessaire qu’il soit au centre de la classe. S’il était sur le côté, tous les enfants ne pourraient pas bien le voir. Quand je l’utilise en ateliers, il suffit de faire déplacer les élèves qui travaillent dessus au centre de la classe et les autres groupes sur les côtés.

     

    De toute façon, en tant qu’enseignant, quand on a un TNI dans sa classe, on y prend très vite goût et on l’utilise de plus en plus souvent : on a donc intérêt à l’avoir au centre de la classe.

     

    Un TNI, c’est gros : quand vous choisissez votre matériel, pensez à regarder les plans des fournisseurs sur le net pour savoir exactement où vous voulez et où vous pouvez le placer.

     

    Conservez vos tableaux ; déplacez les, éventuellement faites les couper si la place vous manque et surtout, faites les plastifier. Les TNI ne supportent pas la poussière.

     

    Si vous avez des grandes fenêtres dans votre classe, comme moi, faites installer par la commune des rideaux opaques pour que la lumière ne fasse pas de reflets sur l’écran. Rassurez-vous, nous ne travaillons pas dans l’obscurité mais c’est parfois nécessaire.

     

     

     


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  •   J’ai eu la chance de choisir mon matériel.

     Les élus m’ont fait confiance : et de cela je les remercie.

     Ils ont compris que le premier utilisateur, c’est moi, l’enseignante de la classe.

     Ils ont compris qu’il n’était pas rentable d’investir dans un matériel, qui représente un gros budget pour une commune, si l’enseignante n’en voyait pas l’intérêt.

     En bref, investir dans un TNI ou un VIP qui peut coûter de 1 000 à 5 000 euros n’a aucun intérêt, s’il traîne au fond de la classe.

     

    Nous avons donc recherché quel type de matériel commander ensemble.

     

    J’y ai passé quelques heures. Je voulais un matériel de grande qualité, donc déjà testé et approuvé par de nombreux collègues, qui convienne parfaitement à mes projets et à ma façon de travailler et qui réponde au cahier des charges imposé par les ENR.

     

    J’ai donc fait les salons avec des conseillers municipaux, épluché le net, rencontré des collègues du second degré qui sont souvent déjà équipés.

     

    J’ai choisi Prométhéan avec l’accord des communes.

     

    Mon TNI est réglable en hauteur, ce qui en primaire, me parait primordiale non seulement pour un confort d’utilisation mais également parce que cela évite de se retrouver devant la lampe du vidéoprojecteur.

     

    Je ne suis pas du tout une adepte des manuels interactifs mais je suis comme tout le monde, je ne peux pas tout faire : donc, je souhaitais avoir accès à une banque de données et de matériel réutilisables immédiatement. Le site de Prométhéan dispose d’une très grande quantité de matériel fabriqué par des enseignants et réutilisable tel quel ou modifiable.

     

    De plus, un TNI Promethéan permet d’intégrer des documents faits sur d’autres marques de TNI, ce qui n’est pas toujours le cas : c’est quand même pratique d’échanger du matériel pédagogique avec des collègues.

     

    Vous l’aurez compris, je suis une adepte de Promethéan. Maintenant, d’autres marques proposent un matériel similaire. A vous de choisir en fonction de vos besoin et du budget qui vous est alloué.

     

    Maintenant, pour les communes, il est bien évident que le point crucial est le coût.

     

    Un TNI, non réglable en hauteur est moins cher mais dans ce cas-là, il faut équiper les classes d’estrades.

     

    Un VPI peut être également intéressant car il est mobile. En général, il se range dans une valise et on peut le déplacer d’une classe à l’autre. On peut mettre l’écran (le visuel) directement sur son tableau et donc écrire sur l’image. Il faut cependant bien vérifier que le VPI soit facile à calibrer.

     

    Si vous installez un VPI dans votre classe et qu'il n'est pas detiné à bouger, vous pouvez faire installer un système d’accrochage du VPI au plafond de la classe afin d’éviter au maximum le problème d’ombre quand vous ou vos élèves passez devant la lumière du vidéoprojecteur.

     

    Certaines entreprises proposent de prêter pour essai le matériel : regardez sur le net. Le CRDP propose aussi du matériel en prêt. Profitez-en.

     


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  •  Lundi , je travaillais sur un texte qui parlait du lancement d’un satellite (texte niveau CE2 voir méthode "faire de la grammaire").

     

    Mes objectifs de la semaine, outre la compréhension du texte  en elle-même, étaient de travailler sur le passé composé et sur les groupes nominaux. Le texte était sur le TNI et chaque élève l’avait en main.

     

    Certains de mes élèves ne comprenaient pas grand-chose car ils ne savaient ni ce qu’était Ariane 4 ni un satellite. Si nous n’avions eu que les textes sous les yeux, il aurait été difficile de leur expliquer.

     

    Pour qu’ils comprennent bien le déroulement du lancement d’un satellite et donc qu’ils puissent comprendre le déroulement logique du texte, se faire une image mentale de ce qu’ils lisaient, nous avons regardé une vidéo du lancement d’Ariane 4, en ligne, sur l'écran géant du TNI, après lecture du texte. Nous l’avons même repassée 2 fois en faisant des arrêts sur image pour faire le lien avec l’écrit.

     

    Nous en avons ensuite discuté puis nous avons fait la synthèse de ce que nous apprenait le texte (travail oral sur le résumé). Nous avons donc travaillé sur des vidéos pour mieux comprendre le texte et par la même occasion nous avons travaillé sur la vidéo en elle-même (source, informations fournies, différence entre l'image filmée et la numérique) : c'est donc un apport supplémentaire au texte seul.

     

    Là, avec cette aide visuelle et ce débat oral, tous mes élèves ont compris ; j’ai donc pu passer à mes leçons de grammaire et conjugaison.

     

    Si je n’avais pas fait ce travail de compréhension au départ, le tiers de mes élèves ne se seraient pas intéressé à mes leçons de conjugaison/grammaire.

     

    Vendredi dernier, en musique, nous recherchions quels instruments jouaient dans un morceau du répertoire vocal du département. J'ai quelques élèves musiciens mais tous ne le sont pas. Il y avait une basse. Manque de chance, à ce moment-là coupure d'électricité donc pas d'accès internet. J'ai donc expliqué oralement à mes élèves ce qu'était une basse. Comme j'étais sûre qu'au moins la moitié de ma classe n'avait pas compris ce que j'avais dit, lundi matin, nous avons été chercher des photos de basse sur le net. Tous mes élèves savent maintenant ce que c'est qu'une basse.

     

    Ce genre de situation se reproduit quotidiennement dans ma classe. Comme nous le faisons souvent, les élèves prennent petit à petit l'habitude d'aller chercher seuls les informations dont ils ont besoin sur les ordinateurs.

     

    Le numérique est un outil qui permet une meilleure compréhension du monde qui nous entoure en général, du langage oral et écrit.

     

    D’ailleurs tous mes élèves lisent beaucoup plus et des textes plus complexes depuis qu’ils utilisent le numérique.

     

    La démarche qui veut que quand on ne comprend pas, on ne laisse pas passer mais on va chercher à comprendre en demandant à l'enseignant ou à un camarade de classe ou en cherchant dans le dictionnaire ou sur internet; cette démarche est à mon avis fondamentale.

     

    On apprend à penser, à réfléchir.

     

    Pourquoi ? Pourquoi ? Je cherche...

     

    Puis comment? Avec quel outil ?

     

    Il ne s'agit pas seulement de savoirs mais plutôt de savoirs être et de savoirs faire.

     

    Cette démarche, de nombreux bons élèves l'ont déjà. Il faut donc aider les élèves plus en difficulté à acquérir ces réflexes.

     

    Le TNI a une plus-value pour cela car tout est sur écran géant: tout le monde a le même visuel, le même texte, la même carte. Cette démarche, l’enseignant peut la « montrer » systématiquement avec le TNI. Petit à petit, les élèves vont la copier puis l’avoir en autonomie.

     

     


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  •  J’ai toujours considéré que faire un exposé et le présenter était un projet formidable en classe.

     

    Un exposé  dans ma classe se présente ainsi :

     

     1 Présentation de l’exposé par le ou les élèves avec le TNI. Mes élèves ont établi un rituel : quand il y a un exposé, en général, ils ferment  tous les rideaux, comme pour une séance de cinéma.

     

    2 Les élèves qui ont réalisé l’exposé posent des questions aux autres pour vérifier que tout a été compris.

     

    3 Les autres élèves posent des questions aux élèves qui ont fait l’exposé.

     

    4 Les autres élèves donnent leur avis sur l’exposé à la fois sur le contenu et sur la forme.

     

    5 Je donne mon avis sur l’exposé sur le contenu et sur la forme.

     

    Je précise que les élèves ont le droit d’utiliser tous les moyens à leur disposition, qu’ils peuvent rapporter ce qu’ils veulent de la maison, qu’ils ont toute liberté pour se déplacer dans la classe et interagir entre eux, qu’ils peuvent s’ils le souhaitent inviter quelqu’un à partir du moment où j’ai été mise au courant et donné mon consentement.

     

    Les thèmes sont libres en général.

    Les élèves doivent présenter au minimum un exposé dans l’ année. Pour ceux qui en font plusieurs, j’impose des thèmes après le deuxième exposé afin que leur travail me serve de base pour débuter des séquences dans certaines matières.

     

    Les objectifs fondamentaux sont :

     

    -          Chercher des informations sur un thème pour le présenter aux autres.

     

    -          Maîtriser suffisamment son sujet pour pouvoir répondre aux questions des autres élèves.

     

    -          Maîtriser suffisamment son sujet pour ne pas trop lire ses notes.

     

    -          Etre capable de justifier ses choix, ses opinions en argumentant.

     

    -          Poser des questions aux autres pour vérifier qu’ils ont bien compris ce qu’on leur a présenté, et donc vérifier que l’on a utilisé des éléments suffisamment clairs pour que les autres comprennent ce que l’on a voulu dire.

     

    -          Etre capable de prendre la parole en public.

     

    -          Si on l’a fait en groupe (c’est souvent le cas) être capable de se répartir au mieux les tâches. Rechercher ensemble ou séparément les informations selon ses compétences. Cela signifie aussi que les enfants sont obligés de connaitre leurs compétences personnelles : dans un groupe, celui qui écrit le mieux et fait le moins de fautes d’orthographe peut prendre des notes au brouillon par exemple. Celui qui sait le mieux utiliser les moteurs de recherche va diriger le travail de recherche d’informations. Celui qui sait le mieux utiliser le logiciel qui va servir à présenter le document va apprendre aux autres à l’utiliser pour présenter le document. Ce sont des compétences qu’on demande en général aux adultes.

     

    -          Lire tous types de documents pour y chercher des informations, dans des livres, sur le net.

     

    -          Prendre des notes, rédiger.

     

    -          Trouver ou prendre des photos, les copier/coller, les modifier. Pareil pour les vidéos et les musique en respectant les droits d’auteur.

     

    -          Utiliser un moteur de recherche.

     

    -          Faire du tri entre les bonnes et les mauvaises informations.

     

    -          Interviewer des personnes si besoin.

     

    -          Utiliser le traitement de texte ou des logiciels comme powerpoint. Mettre en page de façon à mettre en valeur certains éléments sur le TNI.

      

    -          S'impliquer totalement dans son projet : cela va dépasser le cadre scolaire.

     -          Etc ...

    Les compétences et objectifs sont tellement nombreux que je ne peux pas tous les recenser.

     

    -          Un des intérêts majeurs de l’exposé est que les élèves finissent par tellement s’y impliquer qu’ils travaillent d’eux-mêmes à la maison pour présenter le meilleur travail possible. Je ne suis pas la seule à évaluer leur production, les autres élèves les évaluent également.

     

    L’école rentre dans les foyers et inversement.

     

     Mon travail à moi, l’enseignant.

     

    Pendant la préparation de l’exposé :

     

    -          Dégager du temps pour la préparation.

     

    -          Discuter avec les élèves les plus en difficulté afin de les aider à trouver un thème d’exposé : souvent, ils ont du mal à en trouver un. Puis, leur donner des pistes de recherche. Leur expliciter clairement ce qu’ils peuvent chercher comme informations à donner aux autres et quels moyens ils peuvent utiliser (logiciels, adresses internet, etc) pour y arriver.

     

    -          Proposer des adresses de sites intéressantes ou des livres qui correspondent à leur sujet. Leur proposer de chercher aussi des documents chez eux ou à la médiathèque.

     

    -          Leur expliquer comment utiliser au mieux le traitement de texte, les power point, comment récupérer des photos  ou vidéos (selon les textes de droits d’auteur), mettre des liens internet, etc.  Pour cela, plusieurs techniques : soit j’interviens vers les groupes (si je ne suis pas occupée avec un autre groupe ) selon leurs besoins, soit je mets à leur disposition des tutoriels en vidéos, soit j’utilise des élèves ressource.

     

    -          Scanner les documents qui les intéresse chez moi s’ils n’ont pas de scan à la maison ou leur proposer d’utiliser la visionneuse.

     

    -          Mettre d’accord les élèves qui travaillent ensemble s’ils ne sont pas d’accord.

     

    -          Discuter avec eux sur leur thème pour les aider à mettre en relief les éléments essentiels  lors de leur exposé.

     

    -          Discuter avec eux pour choisir les meilleurs outils de présentation.

     

    -          Les aider à développer leur thème, à étayer leur argumentation.

     

    -          Rappeler à mes élèves oralement ou par mail à quelle date ils doivent présenter leur exposé.

     

    Pendant l’exposé :

     

    -Je filme avec mon Smartphone. Cela implique donc que les élèves qui parlent le font avec un micro (contrainte supplémentaire à laquelle ils s’adaptent très vite).

     

    Je le fais pour plusieurs raisons :

     

     - premièrement les vidéos servent à montrer aux parents ce que leurs enfants font en classe et comment ils se comportent.  Je fais rentrer l’école dans les foyers : les familles s’impliquent donc beaucoup plus dans ce que nous faisons.

    Ça leur fait aussi un petit souvenir sympa à garder.

    Pour cela dès la rentrée, je leur demande des autorisations écrites que je conserve.

     - deuxièmement, les vidéos sont regardées par les élèves à la maison : elles leur permettent de voir ce qu’ils sont capables de faire et ce qu’ils peuvent améliorer (position du corps, façon de parler, etc). Dire aux élèves, même si  ce sont d’autres élèves qui le font, que par exemple leurs propos sont hachés lors de leur présentation ne suffit pas : une vidéo leur apprend beaucoup plus.

     

    Pour transmettre ces vidéos aux familles, soit j’utilise Dropbox, soit je les mets sur clés USB.

     

    -          J’interviens peu pendant les exposés sauf pour faire éclaircir certains points.

     

    Après l’exposé, je réutilise les exposés qui peuvent l’être pour démarrer mes séquences de travail : cela valorise ce qu’ont fait mes élèves et cela me permet de ne pas lancer un thème d’étude dans le vide.

     

    Cela implique en amont :

     

    -          Que je connaisse bien tous mes élèves : leurs goûts, leurs compétences, les outils dont ils disposent à la maison, leur capacité de travail. Il ne s’agit pas de laisser un élève choisir un thème trop difficile qu’il laissera tomber en cours de route.

     

    -          Que j’aie établi un lien suffisamment fort avec  les familles , quelques soit leurs origines, niveau social, personnalités, adhésion ou pas au système éducatif. Il est impératif que j’aie leur confiance.

     

    -          Cela implique qu’à la fin du premier trimestre, tous les élèves sachent utiliser correctement le clavier (pour cela j’utilise le Textos+ ou G5 texte de génération 5) ; qu’ils sachent créer un fichier, l’enregistrer, le ranger ; qu’ils sachent utiliser internet, le traitement de texte, récupérer des photos, musique  et vidéos, utiliser les raccourcis (ctrl + A ou C ou V et plus s’ils peuvent)  et utiliser le clic droit de la souris ou du pavé tactile.

     

    -          Cela implique également qu’ils sachent utiliser le dictionnaire parfaitement, qu’ils puissent lire suffisamment vite et comprendre ce qu’ils lisent (forcing sur la lecture au premier trimestre voir article lecture), qu’on ait éliminé les blocages qui peuvent apparaître lors de la rédaction (on écrit pour dire quelque chose quel que soit son niveau d’orthographe et de graphisme).

     Déroulement:

    Dès le début de l’année, je leur parle des exposés : les nouveaux ne comprennent pas toujours ce que je souhaite. Je demande donc à mes anciens de commencer. Ce sont eux  qui me servent de moteur . Si j’explique oralement ce que j’attends de mes élèves lors d’un exposé : ça n’est pas un moteur suffisant. Mes premières ressources sont mes propres élèves et je m’en sers un maximum d’autant que j’ai l’avantage d’en garder  une partie pendant 2 ans.

     

     Les vidéos que j’ai récupérées pourront aussi me servir pour les années à venir.

     

    Voici des exemples d’exposés qui ont eu lieu dans ma classe depuis deux ans.

     

    Le premier de cette année était fait par un CM1 (que j’avais déjà eu l’an dernier) sur le GPS. (GPS ??? en CM1 ???) Présentation avec word et google earth sur le TNI avec micro. Mise en scène par l’élève d’un jeu dans lequel il fait intervenir d’autres élèves de la classe debouts sur des chaises pour expliquer le fonctionnement du GPS. Questionnaire pour vérifier la compréhension : tous les élèves n’ont pas compris. Remarques de certains anciens sur sa façon de présenter le thème qui ne permettait pas à tous de comprendre. Les enfants ont la dent beaucoup plus dure que nous. .. Très bon travail malgré cela.

     

    Le même élève l’an dernier, donc en CE2, avait présenté un exposé sur la poésie. Le document avait été fait sous word : je l’ai intégré  dans le active Inspire pour qu’il puisse faire intervenir d’autres élèves au tableau. Explication des rimes, types de vers, type de poésies avec des textes à l’appui de grands auteurs. Cet élève avait prévu des documents avec les textes pour chaque élève de la classe. En cours d’exposé, il s’arrêtait et posait des questions aux autres, questions qui figuraient aussi sur les documents élèves afin de vérifier la compréhension.  (Un vrai cours ! )

    Des activités étaient organisées sur le TNI pour les autres élèves et des plages avaient été laissées pour un débat oral.  Durée de l’exposé plus d’une heure : pas une mouche ne volait dans la classe, tout le monde était attentif.

     

    Ce que cet élève a fait était d’un niveau lycée à mon avis. Ce cours m’a servi toute l’année et je m’en sers encore.

     

    Autre exemple d’exposé : le ski. L’élève qui l’a présenté a utilisé word avec photos + google earth sur le TNI. Présentation de son lieu de vacances avec vue sur le bâtiment dans lequel elle avait passé la semaine. Elle a montré le trajet qu’elle avait fait pour s’y rendre sur google map. Elle a rapporté de son séjour un plan des pistes de ski de la station pour chaque élève et expliqué sur quelles pistes elle skiait. Elle a apporté un surf , des patinettes, des chaussures de ski et sa combinaison pour expliquer  à quoi servait chaque partie du matériel qu’elle utilisait et comment elle l’utilisait.

     

    Encore un autre : le judo présenté par 4 élèves sur word avec intégration de photos et vidéos de championnat. Les élèves étaient tous en tenue et nous ont fait aussi quelques démonstrations.

     

    Un autre sur l’équitation par 4 élèves :  présentation sur TNI de documents scannés, intervention des 4 élèves en alternance. Elles avaient, elles aussi, apporté toute la tenue + une selle + le matériel de pansage + un poney  de 80 cm de haut en peluche pour tout mieux expliquer. Un véritable déménagement…

     

    D’autres en musique : l’un sur la flûte traversière avec utilisation du TNI et présentation de l’instrument et de toutes ses parties ainsi qu’un explicatif sur les matériaux utilisés pour fabriquer l’instrument. .. Et bien sûr… un petit concert à la fin en prime.

     

    Le deuxième sur la batterie. Comme transporter la batterie était trop compliqué, l’élève avait été chercher des photos de sa batterie sur internet pour nous la montrer et avait tourné un film chez lui avec son papa pour tout expliquer.

     

    Il y a peu, 3 élèves ont présenté un exposé sur la danse en utilisant un powerpoint avec intégration de textes, musique de Tchaikovsky.

    C’était leur premier exposé : ça se voyait car elles avaient mis leur texte et leurs question sur le TNI. Les autres leur ont dit qu’elles pourraient améliorer leur présentation en ne mettant pas le texte sur l’écran. Je n’ai pas eu besoin de faire de remarques. Elles étaient les trois en tenue. L’une qui n’aimait pas l’école, a pris la parole au micro et exécuter des pas de danse pour nous présenter sa passion.

     

    A la rentrée de janvier, une de mes élèves  de CM1 nous a aussi présenté un exposé sur les films d’animation. Elle en avait tourné un lors d’un stage à Pâques l’année dernière. Exposé extraordinaire. Elle avait passé plusieurs heures pendant les vacances à le réaliser. Elle avait tout monté dans un prézi.

    Elle a commencé par nous présenter un historique des films d’animation avec une présentation des photos de  Walt Disney puis elle a expliqué comment réaliser un film d’animation avec toutes les étapes . Et enfin elle nous a expliqué comment elle avait fabriqué son propre film, avec quels logiciels, comment elle avait créé ses personnages en pâte à modelée, comment elle avait intégré le son. Et pour finir, le clou du spectacle : son petit film.

    Incroyable. Elle n’a que 9 ans. Bien entendu, elle n’avait aucune note et maîtrisait parfaitement son sujet. Elle prenait le temps de vérifier au cours de son exposé si tout le monde suivait.

     

    A la fin de l’exposé, après les questions, j’ai pris un temps pour lui demander comment  elle avait réalisé son exposé. Elle a expliqué que sa mère qui est prof,  utilisait prési pour réaliser des présentations pour ses étudiants. Elle lui avait donc appris à réaliser un prési en vue de son exposé.

     

    J’étais totalement sidérée et je n’étais pas la seule dans la classe : j’avais vu son travail  avant qu’elle ne le présente mais je ne connaissais pas prési !!! Sa présentation m’a démontré que non seulement elle maitrisait totalement son sujet mais qu’en plus elle savait parfaitement utiliser Prési.

     

    A la fin de l’après-midi, elle et un autre élève de CM1 sont venus me voir pour me dire qu’ils souhaitaient présenter un autre exposé avec prési. Nous avons discuté du thème ; j’ai choisi les volcans (je leur ai imposé car ils avaient déjà présenté plusieurs exposés). Je pensais qu’ils mettraient plusieurs semaines à le préparer. Ils se sont retrouvé à la fin des cours chez l’un d’eux et se sont mis au travail immédiatement, ils ont travaillé tout le week-end !!! Je ne leur avais rien demandé. Le lundi matin, ils m’ont dit qu’ils souhaitaient le présenter dès le vendredi. Comme aucun exposé n’était prévu pour cette semaine, je leur ai dégagé une plage.

     

    Extraordinaire !!! Plus d’une heure d’exposé avec photos, vidéos, graphiques , tableaux. Aucune note sur le TNI à part les éléments marquants. Tout y était. Ils se passaient le micro. Pas un bruit dans la classe. Ils faisaient des pauses pour interroger les autres et vérifier la compréhension.  Une masse d’informations incroyables présentée de façon claire et agréable.

     

     Leur prési me servira de départ à mes prochains cours de sciences car il était tellement riche que je doute que tous les élèves aient tout assimilé.

     

    Là encore, j’ai pris un temps pour les interroger. C’est là qu’ils m’ont raconté comment l’une avait appris à l’autre à se servir du prési, où ils avaient pris leurs informations, qu’ils avaient utilisé la souris scan d’une des mamans pour récupérer des tableaux et des photos, etc. Tout paraissait si simple…

     

    Alors vous allez me dire que ce sont de très bons élèves et qu’ils sont dans des milieux favorisés. C’est vrai pour certains mais ça n’est pas le cas de tous. Certains n’ont pas internet à la maison parfois même pas de PC. Pour ceux-là, l’école doit permettre de rompre la fracture numérique.

     

    Mes élèves sont comme les autres.

     

    Je pourrais vous parler de L. qui est arrivé l’an dernier dans ma classe en lisant 22 mots/min (test Fluence) qui ne trouvait ni le titre d’un texte ni son auteur, qui ne distinguait pas non plus le début ni la fin d’une phrase. Maintenant, il lit et écrit car son objectif est de nous présenter un exposé sur son hamster dont il nous parle sans arrêt. Je pourrais vous parler de C. qui détestait l’école et qui arrivait en faisant la tête tous les matins au début de l’année : maintenant, elle parle au micro et fait des pas de danse en public...

     

    Ce sont ces outils qui permettent de réaliser ça.

    Présenter un exposé sur une grande feuille et chercher des informations uniquement écrites dans des livres n’a rien à voir avec une présentation sur écran géant de documents écrits mais aussi de vidéos, photos et documents audio  avec interactions des élèves entre eux.

    Les élèves sont extrêmement valorisés et parce qu’ils sont valorisés, ils veulent aller plus loin quel que soit leur niveau et leurs difficultés.

     

    Alors c’est vrai, certains parents mettent la main à la pâte, mais ce sont des ressources comme les autres pour permettre aux enfants de progresser.

     

    Les élèves s’auto-motivent entre eux. Ils se poussent à aller de plus en plus loin entre eux. Ils se forment entre eux et collaborent.  L’école est rentrée dans les maisons et inversement : il n’y a plus de frontières pour apprendre.

     

    Les leçons de conjugaison, d’orthographe ou autre , prennent un sens car les élèves en ont besoin pour mener leur projet à terme : elles ne sont plus déconnectées de la réalité, de la vraie vie.

     

     Les ordinateurs et le TNI sont des outils qui permettent aux enfants  de mettre en valeur toutes leurs connaissances et leurs compétences.

     

    Tous les exposés ne durent pas une heure et ne sont pas tous complexes mais tous les élèves se donnent à fond pour préparer le meilleur travail possible car ce n’est pas à moi, l’enseignante qu’ils vont le montrer, c’est à leurs pairs, et ça c’est beaucoup plus stimulant.

     

    Tous mes élèves ont un projet d’exposé en cours : ça part de l’éternel foot, au métier d’esthéticienne, de chocolatier, en passant par la gymnastique, le tir à la carabine, les vaches, les animaux en voie de disparition, une entreprise de menuiserie  du coin, etc, jusqu’à l’Egypte ancienne.

     

    Je leur ai donné une contrainte supplémentaire : tous les exposés doivent être présentés sous powerpoint.

     

    A l’école, malheureusement, nous n’évaluons que les savoirs et quelques savoir-faire . Pourtant cette capacité à travailler en équipe, à collaborer, à présenter son travail de façon originale, à s’exprimer en public, cet investissement quel que soit le thème,  tout cela représente énormément de compétences.

     


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  • Un collègues du 90 a créé quelques petites application utilisables sur TNI, sur ordinateur, en classe ou à la maison.

    Pour tous cycles.

    http://grosboillot.alain.free.fr/

    Son scoop it surtout sur les tablettes :

    http://www.scoop.it/t/pedagogie-numerique-1 

    Comment  j'utilise les applications d’Alain Grosboillot pour améliorer les compétences de chaque élève ?

     

    Alain Grosboillot a commencé à mettre en ligne des applications en free pour TNI, PC, Mac et androïde pour plusieurs cycles. Nous travaillons en binôme. Ma classe les teste afin de les améliorer et je lui propose des idées d’applications qui m’intéressent.

      

    Avec mes CE2, nous avons travaillé sur les multiplications par les multiples de 10. Certains élèves ont compris tout de suite et connaissent bien leurs tables donc ils n’ont aucun problème avec cette notion. Pour d’autres, c’est plus laborieux, un entraînement plus important et long est nécessaire. Alain a donc créé une machine pour qu’ils puissent s’entraîner.

     

    Etape 1 : Reprise de la notion en collectif sur le TNI de façon classique, y compris avec les CM1 car pour certains, cette notion n’est pas totalement acquise.

     

    Etape 2 : Présentation de la machine d’Alain et de son fonctionnement toujours en collectif et sur le niveau facile au TNI. J’ai expliqué à mes élèves que certains auraient besoin d’utiliser le cahier de brouillon pour poser leurs opérations à 1 chiffre. Ex 352 x 20 Ils doivent poser 352 X 2. Il n’y a pas de facteur temps car le but est de réfléchir et d’apprendre.

     

    Certains enfants vont tout calculer de tête : s’ils en sont capables, je les laisse faire, s’ils se trompent, je leur dis d’utiliser le brouillon.

     

    Pour pimenter un peu la chose, toujours sur le TNI, afin de vérifier que tout le monde a compris, je sépare ma classe en 2 équipes. Un élève de chaque équipe vient à tour de rôle  au TNI pour répondre ;  mais, pour pouvoir entériner sa réponse, il doit avoir le consentement des autres qui ont également calculé soit de tête, soit dans leur cahier de brouillon. Tout le monde est donc actif. Un point est donné par réponse juste à l’équipe.

     

    Etape 3 : Le groupe qui me semble le plus faible reste au TNI et le reste de la classe ou du groupe classe travaille sur ordinateur (par 2 ou 3 de même niveau/ordinateur).

     

    Pour le groupe qui est au TNI, j’installe un paperbord (une page Active Inspire) qui leur servira de brouillon pour faire leurs calculs et qu’ils mettent en bas de l’écran quand ils jouent sur la machine. Ainsi, même si je suis avec un autre groupe un éloigné du TNI, je peux regarder ce qu’ils font et observer leur démarche afin de rectifier les erreurs (tables, zéro, retenues, etc).  

     

    Pour ceux qui travaillent sur ordinateurs, ils peuvent avancer à leur rythme : ils commencent par le niveau facile et passent aux autres niveaux quand ils ont compris. C’est pour cela que dans ce cas, je préfère organiser des groupes de niveaux.

     

    La même organisation peut-être reproduite pour les autres machines.

     

    Comme j’ai mis le site de M. Grosboillot en lien sur le blog de l’école, les élèves peuvent, s’ils le souhaitent, s’entraîner à la maison : ce qu’ils font sans que je leur demande.

     


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  • Itilt est un projet européen sur l’utilisation du tableau blanc interactif dans une approche communicative de l’enseignement des langues. Le site propose plus de deux cents exemples de pratiques en classe incluant des vidéos des activités de classe, des supports pédagogiques, ainsi que les commentaires des enseignants et des apprenants impliqués dans le projet.

    Sur le site http://itilt.eu/ vous trouverez un manuel d'entrainement très intéressant pour utiliser votre TNI : où le placer, comment l'utiliser au mieux, comment préparer ses séquences et quelles réflexions préalables avoir. Vous y trouverez également  des ressources en langues pour tous niveaux et tout TNI.

     


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  • Sur le blog de Shona White, vous trouverez une mine d'informations sur l'utilisation du numérique dans l'enseignement. Utilisation de Sype, you tube, l'enseignement par la vidéo, les tablettes tactiles, etc. Vous trouverez également des informations sur la pédagogie inversée de  Marcel Lebun.

    De nombreuses expériences de l'utilisation du numériques dans les écoles d'Europe.

    Allez y faire un tour.

    http://www.scoop.it/t/telt/


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  • Il est bien évident que lorsqu’on utilise un matériel pareil dans une école les besoins des enseignants changent.

     

    Maintenance

     

    Les enseignants ne sont ni informaticiens ni techniciens. 

     

    Gérer la maintenance d’un chariot numérique, un serveur sous linux, des box wifi, des ordinateurs et des TNI ou VPI, n’est pas de leur compétence. Or, quand les enseignants utilisent quotidiennement ce matériel, il est impératif qu’il fonctionne correctement. Il est donc nécessaire de prévoir la maintenance du matériel dès son achat ainsi que le budget qui va avec.

     

    Cette maintenance doit être efficace et rapide afin que les enseignants ne se retrouvent pas sans matériel pendant 6 mois, comme c’est arrivé l’an dernier à une collègue dont le TNI était le tableau principal.

     

    Fournitures scolaires

     

    D’autre part, quand on utilise du matériel numérique dans sa classe, les besoins en fournitures scolaire changent. Par exemple, j’utilise autant de papeterie qu’avant (cahiers, etc), par contre je ne commande que peu de manuels ; je vais commander des logiciels ou du matériel informatique . Je consomme également  plus  de papier et d’encre car je vais fabriquer moi-même mes « documents élèves » ou les imprimer à partir de logiciels achetés.

     

    Selon la pédagogie de l’enseignant et sa façon de travailler avec le numérique, les besoins vont changer. Il est donc nécessaire de prévoir un budget fournitures scolaires qui puisse « sortir d’un catalogue classique » ou alors, mieux,  des rallonges budgétaires à cet effet.

     

    Formation des enseignants

     

    Normalement, quand une commune équipe une école en matériel numérique, une formation est prévue lors de l’achat : elle est essentielle. Il ne faut pas s’en dispenser !

     

    Chaque TNI, et chariot numérique a  ses fonctionnalités propres. Ne pas donner aux enseignants la formation qui leur permet de prendre en main ce matériel est courir le risque qu’il ne soit pas utilisé.

     

    Cette formation doit être également donnée en continu par l’Education Nationale car le matériel numérique change vite, très vite. Utiliser l’informatique, c’est maîtriser des programmes qui changent sans arrêt mais également se tenir au courant de tout ce qui peut être intéressant au niveau pédagogique (logiciels, programmes spécifiques, etc) : c’est très chronophage.

     

    Or, chaque enseignant n’a pas les mêmes besoins et n’aura pas forcément le même matériel.

     

    Il me semble donc nécessaire de mettre en ligne des outils de formation comme des tutoriels, des guides pour logiciels , etc, d’organiser ces formations sur des plateformes( comme pairformance ) et de permettre aux enseignants qui prennent sur leur temps personnel de valider leurs acquis, leurs compétences.

     

    Il faut aussi leur permettre d’avoir du temps pour échanger entre collègues sur leurs pratiques en classe et leur dégager du temps sur leur temps de travail  afin qu’ils puissent manipuler pour acquérir du savoir –faire ( transporter un TNI, c’est lourd !).

     


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  • Quand on lit mes articles sur le TNI, on peut se dire que cela suffit.

    Je dis non !

    Quand les élèves travaillent sur TNI en collectif, ateliers ou individuel, ils travaillent en général sur du matériel préparé par l’enseignant : logiciels, manuels numériques, vidéos, sites,  documents divers.

    ..C’est du clé en main pour eux.

    Ils n’apprennent pas à utiliser réellement l’outil informatique et tout ce que cela sous-entend.

    Le TNI a une énorme plus-value au niveau des apprentissages pédagogiques mais cela ne suffit pas à répondre aux demandes du monde d’aujourd’hui et notamment au monde du travail auquel ils seront confrontés plus tard.

    Quand les élèves sont informatisés à la maison, comment utilisent-ils en général leurs ordinateurs ou tablettes ?

    Souvent, ils jouent sur site ou sur logiciels ; parfois, ils utilisent des logiciels « pédagogiques » ; de plus en plus tôt, ils ont une page Facebook ou ils tweetent un peu n’importe comment sans avoir conscience des dangers ; ils vont aussi sur des sites pour avoir des nouvelles de leur star ou de leur série télé préférée sans faire la différence entre les niveaux de vérité des sites qu’ils utilisent ; ils téléchargent aussi sans avoir même l’idée qu’ils puissent y avoir des droits d’auteur. Il y a donc peu d’apprentissage, d’enrichissement dans ces activités.

    Il est pourtant nécessaire de leur apprendre à utiliser correctement toutes sortes d’outils : le traitement de texte, le tableur, les logiciels d’images et de photos, de son, etc. 

    Dans toutes les entreprises, il est indispensable d’utiliser l’informatique pour programmer des machines, gérer les comptes, écrire des courriers, etc. Or, on le sait tous, plus tôt on apprend à le faire, plus c’est facile d’apprendre : d’où l’importance de la formation initiale.

    Alors vous allez me dire que les logiciels et programmes changent très vite et qu'il ne sert donc pas à grand-chose d’apprendre à utiliser du matériel qui sera obsolète dans 5 ans. Je répondrai qu’au contraire.

    L’essentiel n’est pas d’apprendre aux élèves à utiliser tel ou tel type de matériel mais de leur donner la capacité de s’adapter plus facilement et plus rapidement à un nouveau matériel.

    De plus, même s’il y a de nouveaux logiciels, ils ne sont jamais totalement nouveaux : on apprend plus vite à les utiliser quand on sait déjà se servir des anciens. Nos élèves  auront déjà mis en place des compétences d’apprentissage : ils n’auront pas peur de la nouveauté.

    Dans ma classe, les élèves utilisent surtout les logiciels quand ils ont un moment, quand ils ont fini leur travail mais quand ils font « informatique », ils utilisent surtout le traitement de texte, les PPT, la retouche de photos, etc, pour mener à bien un projet… leur projet.  Ce chef d’œuvre se présente sous la forme d’un exposé.

    L’outil informatique va leur permettre de présenter aux autres un sujet qui leur tient à cœur, dans lequel ils vont s’investir et pour lequel ils vont apprendre à gérer des outils. Ils vont accepter de faire des efforts, d’utiliser des outils pas forcément très rigolos parce qu’ils savent que ça va leur permettre de se mettre en valeur à un moment donné dans le groupe.

    L’école va leur donner envie d’utiliser des programmes qu’ils n’utiliseraient pas d’eux-mêmes à la maison. Ils vont aussi accepter de produire du texte, de vérifier leur orthographe, de passer du temps à soigner leur présentation, d’approfondir leurs connaissances pour épater les autres.

    La plupart finissent par travailler d’eux-mêmes à la maison sans que je leur demande quoi que ce soit.

    Dans ce cas, l’ordinateur a une énorme plus-value :

    - Savoir utiliser des logiciels et applications diverses,

    - Maîtriser les compétences du B2I,

    - Réfléchir  au meilleur moyen pour présenter son projet,

    - Chercher , savoir chercher des informations et les trier pour savoir quelles vont être celles qui vont avoir le plus d’impact sur les autres élèves,

    - Rédiger en respectant l’orthographe,

    Etc…

    Bref, en combinant son utilisation avec le TNI qui servira à présenter les chefs d’œuvre, l’ordinateur est un outil ultra-motivant qui développe toutes sortes de compétences en particulier l’autonomie, la créativité et l’esprit d’initiative.

    Comme j’ai 2 niveaux, je peux observer l’évolution de mes élèves sur ces outils.

    Ceux qui arrivent dans ma classe doivent obligatoirement suivre une formation pour l’utilisation du clavier s’ils ne savent pas l’utiliser.

    C’est impératif pour le bon fonctionnement de la classe car je ne peux pas intervenir vers eux sans arrêt pour leur apprendre à mettre les accents ou la ponctuation.

    Selon les compétences individuelles des élèves, il faut compter à peu près 6 semaines à raison d’une heure par semaine pour faire cet apprentissage. Tous les élèves n’auront pas besoin de cette formation.

     Comme je n’ai que 8 ordinateurs et que je travaille souvent avec un autre groupe en même temps, j’ai choisi d’utiliser le logiciel Texto + de Génération 5 : il permet aux élèves de se former en quasi autonomie et de façon intéressante.

    Cette formation est obligatoirement individuelle car chaque élève doit manipuler pour apprendre.

    Selon le nombre d’ordinateurs dont on dispose, il faut organiser son emploi du temps et son espace classe par groupes. Il faut également des micro-casques pour chaque enfant afin de ne pas gêner le reste de la classe.

    J’ai remarqué qu’au début, les élèves utilisent surtout les logiciels « ludo/pédagogiques »du type les logiciels de français /maths de Génération 5 qui sont très bons. Parfois, je leur impose de retravailler sur ces logiciels quand j’ai besoin qu’ils revoient une notion précise. Je leur demande également de travailler sur les applications créées par Alain Grosboillot (voir article quelques applications¨gratuites pour  tablettes, PC, mac et TNI).

     En fait, l’ordinateur permet de coller exactement aux besoins de l’élève. J’utilise aussi les exerciseurs en ligne : il y en a d’excellents gratuits (voir sites).

    Une fois qu’ils ont appris à utiliser le clavier et les logiciels de traitement de texte, retouche photos, etc, et appris à utiliser le net, ils se dirigent plutôt vers les logiciels qui vont leur permettre d’acquérir des connaissances dans des domaines plus précis comme les logiciels des explorateurs de la vie ou de l’histoire chez Génération 5 toujours ou les Mobiclics ou Toboclic de chez Milan presse.

    Et ils se mettent à utiliser les word,  PPT, logiciels de photos d’eux-mêmes. Ils prennent vite l’habitude de le faire aussi à la maison et de se balader avec des clés USB (gare aux virus).

    L’apprentissage ne se fait plus seulement à l’école : il se poursuit dans les familles.


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